Lorsque les écoles ont fermé en mars, nous avons dû poursuivre l'enseignement à distance. De notre côté, ma fabuleuse coenseignante et moi avons opté pour la plateforme Facebook parce que nous avions déjà un groupe Facebook de classe. Évidemment, les attentes étaient différentes au printemps qu'en ce moment. Les élèves n'avaient pas d'appareils, n'étaient pas préparés, tout le monde était plus anxieux, alors l'apprentissage en ligne était moins soutenu. Dans ce billet, je vais vous présenter nos réussites et nos échecs.
La prise de contact
J'ai ensuite proposé des petites tâches sur le groupe Facebook pour que mes élèves reprennent contact avec le français. C'était des tâches de révision pour qu'ils se remettent dans le bain tranquillement, mais également pour qu'ils se familiarisent avec l'apprentissage en ligne. Il n'y avait pas d'obligation, mais beaucoup de renforcement positif. Les tâches variaient chaque jour: regarder une vidéo, faire un jeu Learning App, pratiquer la discrimination auditive, pratiquer la lecture de syllabes ou de mots-étiquettes, etc.
*Note: Il n'est plus possible d'envoyer des clips vocaux dans Messenger avec un ordinateur. C'est encore possible par téléphone ou tablette.
Les cours synchrones sur Messenger
Nous avons choisi un fonctionnement avec des activités synchrones et asynchrones. Pour nous, il était important de conserver le contact en direct parce que nous croyions que c'est plus motivant pour les élèves quand ils ont un rendez-vous auquel ils doivent se présenter. Nous pensions également qu'il est irréaliste de demander à des élèves F-A 1 d'étudier seul. De plus, nous avions des élèves qui habitent seuls et qui avaient besoin de ces rendez-vous pour socialiser. Il était également important pour nous de poursuivre les activités asynchrones, car il nous semblait irréaliste pour nous et pour les élèves de rester des heures devant notre écran pour enseigner et apprendre. Les activités asynchrones permettaient de présenter des notions qui étaient réinvesties dans les cours synchrones. Il sera question des activités asynchrones un peu plus loin.
Puis, nous avons planifié le premier cours en ligne synchrone. Il a eu lieu en fin d'avant-midi et j'ai effectué des rappels l'avant-veille, la veille et la journée même.
Plusieurs de mes élèves se sont présentés et nous avons planifié les prochaines rencontres selon leurs préférences. La semaine suivante, nous avons fait deux cours et la semaine d'après, nous avons mis en place des cours en sous-groupes selon les forces et les défis des élèves. Voici l'horaire que nous présentions aux élèves chaque mercredi et qui était ensuite affiché dans le groupe Facebook. Afin que nos élèves distinguent les horaires des différentes semaines, nous changions la couleur de l'horaire chaque semaine.
Source: Geneviève L-P |
Nous avons choisi d'utiliser Messenger pour les cours synchrones parce que tous mes élèves utilisaient Messenger ou avaient la possibilité de le faire. Ainsi, ils n'ont pas eu besoin d'apprendre comment utiliser une nouvelle plateforme et de toute façon, je ne crois pas que cela aurait été possible. Ma coenseignante et moi avons aussi choisi d'enseigner ensemble. C'était plus rassurant d'être deux pour enseigner en ligne étant donné que nous ne l'avions jamais fait!
Cela a toutefois demandé de nombreuses adaptations. À ma grande surprise, le partage d'écran est possible sur Messenger. Cependant, le Power Point prend la place de mon image et donc, les élèves voient les diapositives, mais pas mon visage! Comme vous le savez, il est essentiel que les élèves en francisation voient la bouche, les gestes et les expressions faciales pour comprendre, alors c'était un gros problème. Pendant un temps, ma coenseignante faisait les gestes à ma place, mais c'était loin d'être idéal. Puis, j'ai emprunté un iPad à l'école et j'ai créé un 2e compte Facebook de sorte que je pouvais partager mon écran et montrer mon visage en même temps. Plus tard, je me suis aperçu que certains élèves ne parvenaient pas à joindre le cours parce qu'il semble avoir un maximum de personnes qui peuvent joindre la conversation vidéo. C'était un gros problème, mais je n'avais pas la possibilité de faire autrement. Pour toutes ces raisons, il était devenu impératif pour moi de trouver une autre solution pour mes cours synchrones s'il y avait un deuxième confinement à l'automne.
Le suivi de l'assiduité
Les traces des apprentissages
Une fois tout cela mis en place, la priorité suivante était de conserver des traces d'apprentissage des élèves. Puisque ce n'était pas tous mes élèves qui étaient capables de faire une impression écran, il a fallu trouver une solution pour savoir quels élèves faisaient les tâches quotidiennes et à quelle fréquence. Pour cela, nous avons instauré les devoirs quotidiens. En plus de nous fournir des traces, les devoirs quotidiens nous ont donné l'occasion de rendre notre fonctionnement plus clair. En effet, auparavant nous avions parfois de 2 à 3 publications par jour et il devenait difficile pour les élèves de se retrouver:
Alors, nous avons rassemblé les précédentes tâches quotidiennes en une seule publication et nous ajoutions les hyperliens dans les commentaires. De plus, nous utilisions des couleurs qui étaient différentes chaque jour, mais similaires à l'horaire de la semaine. Puisqu'il restait peu de temps avant la fin de l'année, nous avons opté pour l'écriture du nom, de la date et de trois mots vus dans le devoir de la journée. Selon les circonstances, les mots pouvaient aussi être des syllabes ou des prix. Avant d'être mis en place, le devoir a été expliqué, modélisé et plusieurs exemples ont été montrés. Ici, le devoir du lundi de la semaine "verte":
Lorsque les élèves nous envoyaient une photo de leur devoir, nous les félicitions à profusion, puis nous conservions la trace dans un dossier au nom de l'élève. Nous faisions la même chose avec les clips vocaux lors de la conversation du vendredi.
Dans le but d'obtenir davantage de traces d'apprentissage, nous avons essayé de mettre en place des Google Forms pour vérifier la compréhension orale. Nous avons fait un Google Forms très facile, nous avons fait des vidéos pour montrer comment faire et nous l'avons expliqué plusieurs fois pendant les cours, mais malgré tout cela, la majorité des élèves ne comprenait pas et nous avons dû abandonner l'idée.
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